Volume relié, format 24
x 32 cm, 304 pages, quadrichromie trame aléatoire,
papier couché satiné,
couverture contrecollée, près de 300
illustrations dont
200 en couleur, la plupart inédites.
Textes en français.
Paru le 02/06/2010. Prix
: 99 € ttc
N° ISBN 978-2-7466-0515-2
NOUVEAU PRIX
: 69€ ttc
INAUGURATION DE L'ALLÉE FRANÇOIS
DEPEAUX
Monsieur le Maire de La Bouille
et son Conseil Municipal ont inauguré le samedi
20 octobre 2012 à 10h30
l’allée François Depeaux.
C’est là, enfin, la légitime
reconnaissance de cet éminent industriel,
collectionneur et mécène, et nous ne
pouvons que nous en réjouir.
Industriel et philanthrope, armateur et régatier,
vivant entre Rouen, son port d’attache, Paris et Swansea,
au pays de Galles, où il possédait une mine d’anthracite,
celui que la « bonne bourgeoisie » rouennaise appelait
le « charbonnier » fut aussi un inventeur prolifique,
obtenant plusieurs brevets d’invention pour ses machines
et un auteur.
Amateur éclairé, collectionneur passionné,
il posséda entre 1880 et 1920 près de six
cents tableaux, de Courbet à Dufy en passant par les
impressionnistes qui avaient sa faveur. Les noms, entre autres,
de Sisley, Monet, Pissarro, Guillaumin, Renoir, Lebourg, Caillebotte,
Morisot, Toulouse-Lautrec et Gauguin figuraient au sein de
sa collection. Il fut aussi l’ardent défenseur
de l’Ecole de Rouen, soutenant notamment Delattre et
Pinchon en organisant des expositions à Paris afin de
les faire mieux connaître.
Comment est-il possible d’imaginer aujourd’hui
que les officiels de l’époque refusèrent
une première fois la donation de sa collection de tableaux
au Musée de Rouen ? Il était alors hors de question
de faire entrer au musée, de leur vivant, les auteurs
d’une peinture « dégénérée ».
La dissolution d’un mariage fait sous le régime
de la communauté entraîna des ventes aux enchères
successives de ses collections. Là, sous son nom ou
par l’intermédiaire de marchands – Durand-Ruel,
Bernheim, Rosenberg, … - il racheta quelques-unes de
ses propres toiles et regrettait les autres qu’il voyait
s’envoler à des prix élevés. L’histoire était
en marche, la reconnaissance des impressionnistes se faisait
de jour en jour.
Puis, vint l’époque où les autorités
acceptèrent sa donation, pâle reflet de ce qu’elles
avaient laissé passer. Malgré tout, le musée
des Beaux-Arts de Rouen peut aujourd’hui s’enorgueillir
de posséder quelques pièces maîtresses.
Le temps passant, le nom de Depeaux tomba dans l’oubli
mais ses tableaux continuaient de vivre, changeant de mains,
passant de collectionneurs en marchands, et pour beaucoup ayant
les honneurs de la cimaise dans les plus grands musées
du monde, de Paris à Washington, de Berlin à Saint-Pétersbourg,
de Zürich à Tokyo.
YACHTING CLASSIQUE n° 84 juillet-août-septembre 2020 Article de François Chevalier La Dame Blanche de Rouen. Fourniture du cliché du tableau d'Albert Lebourg représentant la Dame Blanche.